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L' actualités du Rail
25 février 2017

Quelle avenir pour la ligne Paris-Bourges-Montluçon ?

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Dans le transfert des lignes ferroviaires à la Région, la ligne Paris-Bourges-Montluçon vient d’être déclassée. Aucun changement pour les usagers, bien au contraire, assure le vice-président régional aux Transports.

Le président de la Région Centre-Val de Loire l’avait annoncé la semaine dernière, durant la session du conseil régional. Un accord venait d’être trouvé avec l’État pour le transfert de certaines lignes ferroviaires dans le giron régional.

"Cette décision a été prise en catimini, sans concertation (...) C'est scandaleux !"

RÉMY POINTEREAU (Sénateur LR du Cher)

Premier élément visible de ce transfert : le déclassement de la ligne Paris-Bourges-Montluçon, qui passe de nationale à régionale. Une décision actée il y a deux jours, après une rencontre entre le ministre des Transports et le président Bonneau et qui a surpris plusieurs acteurs du ferroviaire, à commencer par le sénateur Rémy Pointereau (LR). « Cette décision a été prise en catimini, sans concertation, pour s’apercevoir, au final, que le président Bonneau avait bradé la ligne pour obtenir du financement pour le matériel roulant. C’est scandaleux?! »


Une colère froide, rejoignant celle du maire de Montluçon, Daniel Dugléry (LR), qui mérite néanmoins quelques explications quant aux conséquences d’une telle décision.


Depuis les élections régionales, l’État demandait en effet aux Régions de reprendre la gestion des lignes de Trains d’équilibre du territoire (TET), en particulier celles utilisées principalement pour des trajets domicile-­travail.


Changement « plus favorable »  pour les usagers


En échange de ce transfert, la SNCF s’est engagée sur le renouvellement de la totalité du matériel roulant (39 rames de train) durant plusieurs années aux frais de l’État qui investira aussi dans un centre de maintenance (pour 20 millions d’euros) aux Aubrais.


Parallèlement, l’État s’est engagé à prendre à sa charge la totalité du déficit de ces lignes en 2018 et 2019. Réduisant cette prise en charge à 90 % en 2020, 70 % en 2021 et 50 % à partir de 2022.

« Il n’y aura aucun changement pour les usagers. Bien au contraire. Le service et le confort des lignes seront bien meilleurs qu’aujourd’hui. »

PHILIPPE FOURNIÉ (Vice-président régional en charge des transports)


Philippe Fournié (PS), vice-président régional en charge des transports, veut calmer les inquiétudes de ceux qui voient dans ce déclassement régional une atteinte à la qualité de service du transport ferroviaire.

« Ce changement d’autorité administrative sera bien au contraire plus favorable pour les usagers car nous allons pouvoir renouveler le matériel roulant en y incluant l’ensemble des services aujourd’hui indispensables, comme le wi-fi. De plus, il n’y aura aucune modification sur le nombre de dessertes actuelles et notre objectif est bien de pérenniser ces lignes avec du nouveau matériel. »

Outre la ligne Paris-Bourges-Montluçon, deux autres lignes sont également concernées par ce transfert, le Paris-Nevers et le Paris-Orléans-Tours. Et Philippe Fournié se veut rassurant concernant l’impact sur les voyageurs. « Il n’y aura aucun changement pour les usagers. Bien au contraire. Le service et le confort des lignes seront bien meilleurs qu’aujourd’hui. »


À souligner également que ce transfert ferroviaire de l’État aux Régions sera effectif à partir du 1er janvier 2018.

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