LGV Grand Centre Auvergne: le projet POCL est un nouveau maillon du réseau ferré national
La LGV Paris Orléans Clermont-Ferrand Lyon[1] (POCL), est une ligne à grande vitesse française en projet qui vise à relier notamment la région Auvergne-Rhône-Alpes à l'Île-de-France, offrant une meilleure accessibilité aux territoires du grand centre de la France (Auvergne, Bourgogne, Centre, Île-de-France et Rhône-Alpes) et permettant de désaturer l'actuelle LGV Paris-Lyon. D'autres noms comme « LGV Centre France », « LGV Centre Auvergne » ou encore « LGV Grand Centre Auvergne » sont parfois apparus dans la presse. Dans d'autres articles, qui mettent moins l'accent sur la desserte du centre de la France que sur la liaison Paris-Rhône, on trouve aussi les expressions LN1 bis, doublement Paris-Lyon ainsi que le sigle « POCL ».
Nouveau maillon du réseau ferré national, le projet POCL a vocation à constituer l’épine dorsale du réseau ferroviaire des régions qu’il traverse. Il permettra une desserte à grande vitesse de 11 villes entre Paris et Lyon (Orléans, Blois, Vierzon, Châteauroux, Bourges, Nevers, Montluçon, Moulins, Vichy, Clermont-Ferrand, Roanne) grâce à une circulation des trains à grande vitesse, à la fois sur une ligne nouvelle de près de 500 km et sur le réseau existant, amélioré le cas échéant, sur près de 800 km[2].
Ce projet a été inscrit dans la loi du Grenelle de l'environnement publiée au Journal Officiel du 5 août 2009. Désignée sous le nom de ligne « Paris―Orléans―Clermont-Ferrand―Lyon », sa création y est prévue dans le cadre d'un programme supplémentaire, après un premier lot de 2 000 km de LGV visant à doubler la longueur du réseau existant d'ici 2020[3], pour un coût total de 53 milliards d'euros[4].
Le projet est actuellement en étude de faisabilité par SNCF Réseau[5], à la demande du secrétaire d'État aux Transports. Les études techniques préalables, les concertations à mener, les commissions chargées d'établir un plan de financement, ainsi que les phases de construction d'une telle ligne nouvelle ne laissent pas projeter une mise en service avant 2030[6].
Le projet répond à cinq objectifs[7] fixés par l’État à SNCF Réseau[8]:
- assurer, à terme, un temps de parcours de référence entre Paris et Clermont-Ferrand inférieur à 2 heures ;
- relier Orléans au réseau des trains à grande vitesse ;
- améliorer la desserte de Bourges et des villes du grand centre ;
- constituer un itinéraire alternatif pertinent à l’actuelle LGV Sud-Est Paris – Lyon ;
- permettre une desserte à grande vitesse pertinente entre Clermont-Ferrand et Lyon, articulée avec la problématique du nœud ferroviaire lyonnais.
Deux scénarios sont actuellement à l'étude : le scénario Ouest et le scénario Médian[9]. Tous deux répondent aux objectifs du projet, mais présentent des caractéristiques différentes en termes de temps de parcours, fréquences, impacts sur l'environnement et autofinancement possible